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Le site

II) Formes de contraintes

 

A ) L'autocensure

 

        1) Définition

L’autocensure est le fait de se censurer soi-même, c’est à dire de contrôler ses propos qui peuvent être politiques, idéologiques, économiques, religieux ou moraux.
Dans les pays démocratiques, en France entre autres, la censure en tant que telle n'est plus d'actualité mais peut, malgré tout, avoir d’autres formes.
En effet, les journaux peuvent publier sans devoir faire valider leurs propos par une quelque autorité de tutelle. Cependant, certains se limitent eux-mêmes par déontologie, c'est alors de l'auto-censure.

 

          2) L'éthique et la peur

La principale raison de l’autocensure est le respect de la déontologie. C'est l'ensemble des règles ou des devoirs régissant la conduite à tenir par les membres d'une profession ou par les individus chargés d'une fonction dans une société. 
Ca peut-être imposé par la loi mais, et ce qui a aussi son importance: par une certaine morale.
Ainsi, un journaliste compétant pratique régulièrement l'auto-censure par déontologie (qui est, par ailleurs, existante seulement en démocratie).

D'autre part, une nouvelle forme de censure s'est installée, on la dénomme le "politiquement correct". Ainsi, les sujets touchant aux questions religieuses ou ethniques, sont traités avec une grande prudence, "une langue de bois".

Une autre raison de l'autocensure est la peur de subir des représailles. En effet, celles-ci peuvent entrainer la perte de leur travail, la mise à l’écart et parfois même une action en justice aussi bien pour le journaliste que pour  son journal.

Cette crainte impose donc le plus souvent une interdiction par soi-même d’écrire ce que l’on pense.
Ainsi le journal «l’Humanité» a publié le 3 juillet 2009: Certains avouent même pratiquer l'autocensure, par crainte de subir les foudres du pouvoir.

Le journaliste n'est pas  le seul à avoir peur de subir des représailles, la direction peut en effet le censurer car elle même a des problèmes. Cela peut se traduire sous la forme de censure économique. Par exemple un client faisant beaucoup de publicités dans le journal peut menacer de retirer ses budgets si les articles ne sont pas à son goût! La direction peut donc protéger son client et ordonner la suppression de certains articles aux journalistes. Le monde politique est lié au monde économique par des enjeux financiers et de pouvoir.

 

 B ) La censure exterieure

          1) Définition

La censure extérieure est à l'inverse de l'autocensure  exercée par un pouvoir tel le gouvernement, ou l' Eglise d'un pays extérieur sur un pays libre comme la France.  Cette censure est ainsi mise en place dans le but de contrôler les information que le pays libre pourrait divulguer sur le pays exerçant la censure.

Les méthodes sont classiques : corruption, pression, où même violence...

Celle-ci peut être préventive (avant la publication) mais aussi après les faits.

Par exemple en 2005 une série de douze dessins appelés "caricatures de Mahomet" dont l'un représentait le prophète avec un turban de la forme d'une bombe (reliant ainsi la religion musulmane au terrorisme) fut publiée dans le journal Danois Jillands-Posten. Ces caricatures ont provoqué l'indignation des communautés musulmanes. Des manifestations parfois violentes ont été organisées et des menaces de mort ont été envoyés. Le journal a finalement présenté ses excuses.

Il était trop tard pour censurer le Jillands-Posten mais ces caricatures n'ont néanmoins pas été publiées dans d'autres journaux.


 

          2) Evolution moderne : le terrorisme politique

La censure extérieure provoque une violence de type nouveau : le terrorisme. C'est un acte intentionnel de violence de menace ou de terreur exercé par un groupe ou un groupuscule à des fins politiques.

Un phénomène qui s'intensifie de plus en plus est la prise d'otages journalistes, la plupart sont des journalistes d'investigations partis dans un pays politiquement instable ou en guerre pour rapporter des informations dans leur pays. Ce qui laisse place a une négociation interminable du pays avec les ravisseurs pour obtenir leur libération.

En 2005 la journaliste française Florence Aubenas avait été enlevée à Bagdad alors qu'elle faisait un reportage sur les réfugiés de la ville de Falloujah. Une vidéo est alors postée deux semaines plus tard par ses ravisseurs où l'on peut observer Florence Aubenas très affaiblie mais cette vidéo est truquée pour que la victime paraisse plus fatiguée. Elle a finalement été libérée après 5 mois de captivité. La France a officiellement déclaré ne pas avoir versé de rançon pour ne pas encourager d'autres enlèvements mais 8 millions de dollars auraient été versés.

Florence Aubenas s'engage d'ailleurs pour la libération de Stéphanes Taponier et Hervé Ghesquière, deux journalistes de France 3 enlevés le 29 décembre 2009 en Afghanistan par des terroristes d'Al Quaida, alors qu'ils enquêtaient pour le magazine "pièce à conviction" de France 3.

 

http://www.youtube.com/watch?v=m42xVuVmZvU&feature=player_embedded

 

Cela fait plus d'un an que ces journalistes ont été enlevés, ils n'ont pas pu s'exprimer librement, la liberté de la presse a été baffouée non pas par le pouvoir français, mais par un pouvoir exterieur par des méthodes inacceptables. C'est pourquoi de nombreux comités organisent des rassemblements pour rester solidaires et la presse quotidienne française les soutient et a lancé une campagne pour obtenir leur libération. Un décompte journalier est effectué :